FAIS-MOI UN SIGNE ……
Le vieil afghan se balançait lentement, accroupi sur le sol de terre battue, à la manière d’un sumo miniature. Dans la petite pièce régnait une relative fraîcheur de 30 degrés. A l’extérieur le soleil déversait sa fournaise sur les êtres et sur les choses. Le mobilier se résumait à quelques bat-flancs recouverts de couvertures chamarrées et d’un feu ouvert sur lequel frémissait une grande théière de cuivre.
D’un grand sac de toile écrue il tira une imposante pipe à eau toute décorée de couleurs vives. Il fixa dans un petit trou situé sur le côté du récipient un long tuyau de bambou en le maintenant à l’aide d’un morceau de chiffon afin d’en assurer l’étanchéité. Au dessus de l’orifice il fixa le foyer constitué d’un godet de pierre noirci par de fréquentes utilisations.
Ses yeux mi-clos brillaient dans la pénombre, il était silencieux, observant ses deux compagnons avec un léger sourire sur les lèvres. L’un d’entre eux brisait méthodiquement une plaquette de haschich au-dessus du fourneau de terre cuite. Au moins cinquante grammes, pensais-je… Avec ça, j’aurais pu fumer tranquille pendant une semaine! Quand il eût terminé, il sortit de son sac un morceau de charbon de bois gros comme une mandarine qu’il effrita au-dessus de la drogue jusqu’à la recouvrir complètement.
De temps en temps, ils me regardaient tour à tour avec ce sourire indéfinissable qui ne m’intriguait plus. Depuis un mois, j’avais appris à les connaître. Au début, j’avais l’impression qu’ils se moquaient de ces riches étrangers blancs qui venaient apprendre à fumer le haschisch dans leur pays. Eux le fumaient depuis tant de générations…
C’était un peuple tellement accueillant, des gens si simples et fiers à la fois. Trois d’entre eux me voyant marcher sans but précis au milieu de la rue principale de Banyan, m’offrirent de partager une pipe avec eux. Voyant mon allure, ils savaient que je n’étais pas un touriste ordinaire, comme ceux qui ne se déplacent qu’en Range-Rover avec trois appareils photos autour du cou. Ma chemise afghane poussiéreuse, mes cheveux longs et mes pieds nus eurent tôt fait de les renseigner.
Le jeune afghan remplit d’eau fraîche le corps de la pipe, puis la présenta enfin prête au vieux barbu qui entreprit de l’allumer à l’aide d’un gros briquet à essence. Le frêle vieillard se mit à aspirer de toutes ses forces sur le long tuyau de bois, le charbon de bois devint vite incandescent et la fumée jaillissait en lourdes volutes bleues, répandant dans la pièce l’odeur âcre du haschisch
Puis il se mit à tousser et cracher avec une telle violence que ses compagnons rirent bruyamment en me regardant tout en le montrant du doigt. Ensuite ils se passèrent la pipe et se mirent à tousser de la même manière, lorsque je compris que mon tour allait venir.
Pendant un instant, je pensais refuser poliment leur offre, mais que dire, que faire? Quelqu’un vous invite fraternellement à un bon repas, et au moment où on vous présente le premier plat, vous sortez de table sans explications ? Non! Ma fierté fût la plus forte. J’allais leur montrer à ces indigènes comment un petit français savait fumer le hasch!
Je savais qu’il n’y avait aucune moquerie lorsqu’ils me fixèrent tous les trois de leurs regards amusés. Gonflé à bloc, je saisis le tuyau décoré de peintures vives et aspirais de toutes mes forces. Je voyais le charbon de bois rougeoyer à partir du centre du fourneau jusqu’à atteindre les bords du foyer. Ne pas tousser… Ne pas tousser…C’est alors que mille soleils explosèrent à la base de mon crâne.
Le grand Bouddha de 55 mètres de haut taillé dans la montagne me fixait de son visage mutilé. Le soleil était déjà bas sur l’horizon. Dans quelles conditions avais-je quitté mes nouveaux amis afghans ? Je ne pus jamais retrouver la petite Tea-Shop où je les avais rencontré. Comment en étais-je arrivé là ?
GENESE
Je suis né à Mareuil-sur-Aÿ au coeur de la région du Champagne. J’ai été élevé avec mes trois soeurs dans un petit village de Champagne entre les vignes et les champs. Mes parents tenaient un commerce de débit de boissons-tabac- hôtel-restaurant et essence. ce qui leur donnait beaucoup de travail.
Je considère que mon enfance fut très heureuse. Durant les vacances, chaque année nous étions envoyés au bord de la mer. La plupart du temps notre grand-mère nous accompagnait. Mes parents ne roulaient pas sur l’or, mais nous les enfants n’avons jamais manqué de rien.
Sur le plan spirituel, mes parents étaient assez complexes. Mon père se disait athée; ma mère, croyante catholique, n’avait pas le temps de pratiquer à cause du commerce qui l’absorbait totalement dans la tâche de ce travail qui ne lui laissait pas de répit. Pourtant, d’un commun accord, il fut décidé que je suivrai le catéchisme du jeudi (qui était le jour où il n’y avait pas d’école à cette époque). Mon père était très tolérant avec ma mère sur la religion – à mon souvenir je n’ai constaté aucune friction, aucune opposition non plus sur la religion. Il n’y a jamais eu de sa part de moqueries ni de reproches à ce sujet. Peut-être est-il resté respectueux d’une profonde aspiration de ma mère adolescente. Elle devait avoir 15 ou 16 ans et rêvait de devenir religieuse…! Un jour, elle s’était même enfuie de la maison de ses parents pour rejoindre un couvent de la région où elle fut acceptée. Elle se fit appeler alors soeur Marie des anges. Mais son père (homme très sévère) prit le train avec son aîné afin d’aller la chercher dans ce couvent… Ils avaient pas mal bu dans le train qui les amenait au couvent (par habitude ou pour se donner du courage ?); Toutefois, ce fut avec une entrée scandaleuse qu’ils décidèrent que Soeur Marie des Anges devait retourner au bercail…! Elle nous a mainte fois raconté cette fabuleuse histoire qui nous faisait bien rire alors.
Hélas, pour ma mère… son fils n’avait pas l’aspiration de la merveilleuse petite – Soeur Marie des Anges – Le catéchisme qui entraînait l’obligation de la messe du Dimanche était une véritable corvée pour moi… La seule chose qui m’avait marqué à cette époque lors de ces jeudi-catés, était une parole de notre curé qui nous expliquait qu’au ciel, on pourrait passer à travers les murs et les portes comme Jésus !
Ce catéchisme oui, je me souviens encore très bien, de ces fameux jeudis où j’aurais quand même préféré aller jouer dans les bois ou le long de la rivière près du village. Mais bon, tout le monde y allait! Finalement j’aimais assez, car on y dessinait beaucoup et j’étais doué pour le dessin; les seuls prix que j’ai obtenu à l’école étaient des prix de dessins.
Plus tard la communion solennelle, je m’en souviens encore très bien. Ce jour là, je me sentais transporté par des anges dans une sorte de béatitude et, c’est curieux, bien que je n’eût pas saisis toutes les subtilités théologiques de cette cérémonie qui avait le pouvoir magique de me transporter dans les nuages je me sentis tout-à-coup une étrange envie de devenir moine. A ce moment là j’avais un désir puissant de me consacrer à Dieu, peut-être la même envie que « Soeur Marie des Anges »
Durant plusieurs jours, je me trouvais dans un état euphorique indicible. Puis, les grandes vacances commençaient. Comme chaque année, le lendemain, nous partions pour un séjour de plus de deux mois au bord de la mer. Cette béatitude se poursuivit un moment encore durant le voyage, puis plus rien – C’est l’attrait de la mer qui s’est installé et a exercé une nouvelle fascination dans mon esprit; chose qui se produit toujours maintenant. Avec le recul du temps, je réalise qu’à ce moment là, j’étais passé très près de la conversion et de l’acceptation du Christ dans ma vie. Mais je pense qu’à cette époque, le véritable message fut noyé dans un état de confusion spirituelle… C’est maintenant que je me rends compte de quelques lacunes dans la religion catholique, qui sera la conclusion de ce témoignage.
MON ENTREE DANS LE MONDE DE L’ILLUSION … LA DROGUE
C’est à l’âge de 17 ans au Pouliguen près de La Baule, qu’une jeune fille que j’avais rencontrée sur la plage se mit en devoir de m’initier au haschisch… Premières bouffées d’une cigarette un peu écoeurante, suivi de fous rires incontrôlés et d’une verve soudaine que je ne me connaissais pas, étant d’un naturel plutôt renfermé à ce moment de mon adolescence. Ensuite retour au lycée avec de temps en temps une sortie à Paris avec un ami des Beaux-arts; nous allions à Saint-Michel acheter quelques grammes de haschisch ou de l’acide (LSD).
QUE S’ETAIT-IL PASSÉ EN MOI ?
Nous étions en 1968, la célèbre année des manifs estudiantines et la drogue était alors très peu répandue dans les établissements scolaires. Dans mon lycée, elle était parfaitement inconnue! Ma communion solennelle n’avait pas servie à grand chose car à cette époque j’étais devenu totalement athée… et bizarrement, c’est à travers les effets du LSD que je me suis dit: Il n’est pas possible que le cerveau humain puisse à lui seul produire de telles hallucinations, provoquer une telle explosion de la conscience, il doit y avoir autre chose ou « quelque chose d’autre ! ». Mais cela ne m’a pas rapproché de Dieu pour autant. L’année suivante je ratais mon BAC avec des résultats lamentables, n’ayant plus aucune motivation pour mes études. Je suis donc parti travailler dans une usine comme dessinateur électricien pendant une année.
LA FOLLE EVASION… LES VOYAGES…
Au cours de mes premiers congés, je partis avec mon ami des beaux-Arts en stop vers la Turquie (avec l’accord ne nos parents, la majorité n’étant qu’à 21 ans). Ce que nous n’avions dit à personne, c’est que le but du voyage était les Indes et Katmandou!
Nous étions alors en été 1971. La « route des Indes » était très fréquentée par tous les hippies, babas, soixante-huitards. Première étape à Munich, puis traversée de l’Allemagne, Autriche, Yougoslavie, Bulgarie où les douaniers s’amusaient à nous appeler « mademoiselle » à cause de nos cheveux longs (très longs d’ailleurs!). Enfin Istanboul, la porte de l’Asie. C’est à ce moment que j’envoyais une carte postale à ma famille les prévenant que je ne rentrais pas à la fin de mes congés, mais que je continuais jusqu’aux Indes.
Nous sommes, mon ami et moi, montés en voyageurs clandestins sur un bateau pour traverser la mer noire (bien involontairement car nous n’avions pas su ou acheter des billets). Avec 2000 Frs environ de pécule de départ, il fallait économiser. C’est à la descente du bateau que mon ami est parti devant sans me prévenir, il voulait arriver au Népal le plus vite possible. Moi, Je préférais y aller plus lentement pour avoir le temps de visiter un peu les pays que nous traversions.
Je trouvais alors d’autres compagnons de voyages. Nous sommes passés en vue du mont Ararat où les restes de « l’Arche de Noé » doivent s’y trouver encore. Vraiment bizarre cette montagne: isolée au milieu d’une immense étendue plane; elle est visible de très loin.
On entend souvent dire que l’Arche de Noé s’est échouée sur le Mont Ararat. En fait, c’est sur une autre montagne, toute proche, que les archéologues ont trouvé les restes de ce que l’on peut penser être un bateau. On distingue en effet une forme dans le paysage ; de là à affirmer que c’est une embarcation… Il faut cependant aller faire un petit tour dans le bâtiment qui domine l’Arche, construit spécialement pour le développement du site, où l’on pourra trouver en plusieurs langues des articles de journaux et quelques études expliquant ce qu’on a trouvé là et pourquoi ce site serait bien celui où s’est échouée l’Arche. Selon les document présentés, les arguments « pour » l’Arche sont principalement les suivants :
– Il apparaît que les mesures de l’Arche trouvée correspondraient aux dimensions des bateaux de l’époque ;
– Les archéologues ont trouvé, lors des fouilles, des morceaux de bois qui, vu leur emplacement (écart entre eux et positionnement par rapport au reste de la structure) pourraient correspondre à des pièces de bateau comme on en construisait alors.
Il semblerait donc bien que ce qui a été trouvé soit un bateau ; reste à savoir s’il a navigué un jour ou s’il a juste été construit là. Quant à déterminer si c’est bien celui de Noé, c’est à chacun de juger.
Séjour de 15 jours en Iran ou j’ai été accueilli chez une famille qui m’a invité a dormir sur le toit, comme toute la famille d’ailleurs. Le père de cette famille hospitalière, se trouvait être un haut gradé de l’armée iranienne. De nouveau le haschisch, mais il fallait faire attention, c’était très sévèrement réprimé en Iran. Pays où, la chaleur y était franchement insupportable avec 50 degrés environ. Sur les trottoirs de Téhéran étaient disposés tous les 300 mètres environ des bidons métalliques de 200 litres, remplis d’eau et de pains de glaces; des gobelets étaient attachés autour par des chaînettes afin que les passants puissent se rafraîchir à volonté.
Arrivée en Afghanistan… délire total avec haschisch dans tous les hôtels, à tous les étages. Certains de mes compagnons, ne pensant s’y arrêter quelques jours, y restèrent plus d’un mois, trop « défoncés » pour aller plus loin.
Quand à moi, j’y passais une semaine pour aller ensuite à Kaboul et plus haut dans les montagnes à Banyan où deux gigantesques Bouddhas sont sculptés dans une montagne, dont un de 55 mètres et l’autre de 38 mètres, c’est grandiose et extraordinaire! Là, c’est le policier du coin qui organisait le ravitaillement de haschisch, qu’il allait chercher à Mazar-i-Charif; on l’appelait: Mister haschisch! C’est dans ce pays aujourd’hui dévasté par les soviétiques (aujourd’hui par les talibans) que j’ai rencontré les gens les plus doux de tout mon voyage. En buvant l’eau du robinet, j’attrapais une dysenterie qui me bloqua pendant quelques jours. Je mangeais alors énormément de riz et fumais beaucoup de hasch afin d’éviter de me déshydrater entièrement.
Un mois plus tard, poursuite du voyage au Pakistan par Peshawar et Lahore. arrivée aux Indes à Delhi.
Départ de Delhi vers Bombay où je visitais la vielle ville, puis Goa par bateau où « j’essayais » l’opium, un ami ayant réussi à s’en procurer. C’était du très pur, sorte de goudron noirâtre; Comme je n’avais pas de pipe à opium (pipe très spéciale), je le mangeais pur, une boulette de la grosseur d’un petit poix. goût horrible et effets inattendus; outre l’action planante sur le cerveau, mes entrailles se bloquèrent pendant 2 jours; incapable de manger ou boire quoi que ce soit, je rejetais tout! ce fut d’ailleurs ma seule expérience avec l’opium. Bref donc, je passe 6 mois à Goa où je loue une grand maison de style portugais (Goa était sous domination portugaise) pour 150 Frs par mois. Entre temps, petite virée jusqu’à Calcutta dans les trains indiens (rien à voir avec la SNCF!). En fait, je devais m’arrêter à Bénares pour aller au Népal, vu que j’avais obtenu le visa nécessaire en France, mais je m’était endormi dans le train et avait loupé la correspondance. Retour donc à Goa où les communautés hippies étaient légions. C’est effarant le nombre de religions et sectes hindouistes! l’Inde comporte un million de dieux dit-on… Un million de démons plutôt lorsque l’on approfondit l’hindouisme.
La vie n’est pas chère. haschisch, Ganja (herbe locale), Bang (boisson à base de Ganja), LSD, Mescaline etc… tout sauf les drogues dures, je n’ai jamais aimé les piqûres et j’ai vu quelques types de rencontre descendre aux enfers en quelques semaines. Ils étaient devenus de véritables clochards, souvent liés à toutes sortes de trafics pour se payer leur dose (le vol des passeports était leur sport favori).
A chaque pleine lune, sur les plages de Goa, s’y déroulaient quantités de fêtes mystiques, organisées par les « vieux » babas du coin; c’étaient des rassemblements d’environ une centaine de jeunes, et nombres de « shiloms » (sorte de cône de terre cuite dans lequel les sadhus fument la Ganja.
Ce qui est beaucoup plus efficace qu’un simple joint) étaient allumés ces nuits là. La « défonce » organisée étant notre activité principale. Le lendemain de ces orgies de haschisch et de LSD, il arrivait que l’on retrouve quelqu’un au fond d’un puits ou a moitié noyé au bord de la mer, ou encore le visage tuméfié de se taper la tête contre un palmier!
A force de consommer des drogues psychédéliques, je devins quelque peu paranoïaque et très déprimé, à tel point que bien qu’étant dans un cadre identique aux plages de Tahiti, « je désirais ardemment mourir… »
Bien que prenant fréquemment du LSD, de la mescaline et fumant énormément de hasch pendant plusieurs mois, je dois dire que mon organisme ne connu jamais l’accoutumance que connaissent les adeptes des drogues dures, telles que héroïne, morphine ou cocaïne. L’accroche était surtout psychologique. En effet, pour profiter ne serait-ce que d’un simple coucher de soleil sur l’océan indien (sublime!), d’un film ou d’un repas entre amis, il fallait absolument fumer un bon joint, sinon out devenait morne et sans aucun intérêt; bien sûr, nous savions qu’à chaque fois que nous partions en trip (sorte de sommet hallucinatoire et explosion de la conscience dû au LSD), une quantité importante de nos neurones étaient irrémédiablement détruits. Seulement, l’avenir n’avait pour nous aucune espèce d’importance. Il fallait vivre intensément et tout de suite.
UNE EXPÉRIENCE TERRIFIANTE
Un jour, nous étions 6 ou 7 babas réunis dans la maison pour fumer quelques shiloms. Au bout d’un moment, lorsque les shiloms avaient déjà effectué environ 3 tours, j’eus une curieuse impression. Je remarquai (ou imaginai ?) tous les regards braqués sur moi avec un sentiment de surprise et d’attente d’un phénomène important qui allait arriver. En fait, en y pensant après coup, je suis certain que tout paraissait normal à ce moment là. La “ chose ” arriva brusquement. A cet instant, je sentis très nettement une présence étrangère, inquiétante et maléfique derrière moi. Je me retournais, mais il n’y avait absolument personne. Désagréable impression, malgré mes sens altérés par les effets du hash. Soudain, je sentis comme quatre pattes griffues qui m’aggripèrent aux épaules et à la taille, comme si cette “ entité ” voulait pénétrer à l’intérieur de moi. J’eus un oment de terreur panique, puis les hallucinations dues aux fortes doses de hash devinrent tellement fortes que je finis par oublier ce “ bad trip ” en le mettant sur le compte d’une hallucination de plus. Mais je sais maintenant qu’il s’était passé quelque chose de très réel sur le plan spirituel. La drogue, en élargissant mon champ de conscience, m’avait permis de déceler cette intrusion du monde des ténèbres dans mon âme. Bien plus tard, en Suisse, je fus délivré de cet esprit d’hindouisme et d’occultisme.
LE PREMIER SIGNE
Un jour que j’attendais devant la poste, un missionnaire me parla et me demanda si je voulais passer un jour au monastère pour parler. J’avais à l’époque un « look » terrible: cheveux longs jusqu’au milieu du dos, pieds nus, pantalon rayé mauve et blanc, tee-shirt à étoiles multicolores, bagues, collier… Il devait se douter où j’en étais! C’était le premier signe de Dieu.
LE DEUXIEME SIGNE
Un autre jour, je rencontrais un hippie qui avait un Nouveau Testament parmi d’autres livres de religion hindouiste et de traités d’astrologie, très lus et pratiqués à Goa. C’est là que j’entendis la
première fois le chapitre 6 de Matthieu verset 25 à 28:
« C’est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ?
J’avoue, ces Paroles m’ont beaucoup impressionné… Bien sur… bien sur… Comment supprimer cette petite voix inextricable… est-ce la mauvaise conscience ? Un certain malaise m’envahissait. Cet ami a disparu et je continuai à fumer le Shilhom.
Janvier/février 1972. Je n’avais plus d’argent depuis longtemps, et j’avais des difficultés à me nourrir correctement. Mes parents m’envoyaient bien quelques dollars à changer, cachés dans des doubles cartes postales, mais beaucoup n’arrivaient pas, les postiers locaux connaissaient ce trafic et se servaient au passage.
LES VOYAGES SONT FINIS.
L’armée française m’attendait déjà depuis novembre 71! L’angoisse!! Je reçus donc un billet d’avion de mes parents et retournais en France. A l’aéroport de Bombay, un homme m’aborda pour me demander si j’acceptais de transporter une petite malette moyennant un salaire intéressant à l’arrivée. Je refusai tout net, je n’avais pas envie de passer 10 ans ou plus en prison pour traffic de stupéfiants ou d’objets d’Art.
Ma mère eut un choc et un peu peur en me revoyant car, outre l’habillement, je pesait environ 52 Kilos.
Peu de temps après les gendarmes vinrent à la maison me dire que les drapeaux m’attendaient depuis belle lurette
J’y arrivais en avril, pas mal déprimé. Là-bas je fumais de nouveau du hasch car la vie de caserne n’est pas drôle. Surtout dans un régiment semi-disciplinaire en Allemagne (à cause de mes 5 mois de retard). De plus j’étais loin des 52 kilos indiens, avec une pointe à 74! L’armée nourrit mal mais beaucoup.
RETOUR A LA VIE.
PARIS VILLE LUMIERE: Sortie de l’armée en avril 73. Je passais ensuite un an à Paris avec une amie. Une fois à Paris, ville lumière, ville de péché aussi, la vie me paraissait pleine de promesses. Je travaillais alors dans le bâtiment comme électricien. Nous logions dans une minuscule chambre meublée avec interdiction de recevoir après 22 heures sans l’autorisation du propriétaire; Nous recevions quelquefois des amis, et à 22 heures 05, l’électricité était coupée!
Les seuls amis que nous fréquentions alors étaient un couple d’homosexuels, avec lesquels nous partagions notre goût pour la musique, le hasch et l’acide.
1974, décès de ma mère qui m’affecta d’autant plus que ma petite amie venait juste de me quitter… Déprime. A ce moment là, je ne pensais pas du tout aux deux fois où Dieu m’avait fait un signe, j’aurais dû!
Découragement rythmait avec déménagement et j’atterrissais à Reims où j’y trouvais un travail comme électricien pour des maisons intérimaires. Je rencontrais bien évidemment et très vite la « faune » où je repartais pour les grands voyages avec le Hasch et l’acide
Nous fîmes la connaissance d’un jeune homme dont je ne me souviens plus du prénom, car nous l’appelions « Trichlo »; il faisait souvent la route et un jour qu’il n’avait pu trouver de hasch, il acheta une bouteille de trichloréthylène pour la sniffer. Par la suite il « perfectionna » ses mélanges en ajoutant de l’éther; il respirait les vapeurs, la tête recouverte d’un foulard, ce qui était plus efficace mais aussi très discret assis sur le trottoir. A la fin, complètement dans les vaps (!), il buvait ce qui restait de sa petite bouteille…
En quelques semaines nous le voyions dépérir lentement, les globules blancs détruits par le trichlo. Il n’avait même plus la force de lever le pouce pour faire du stop, et s’endormait souvent au bord de la route. Il nous faisait pitié car nous l’aimions bien, et à chaque fois qu’il sortait sa bouteille, nous lui offrions aussitôt un « bon » joint en l’assurant que ce serait bien meilleur pour lui !!! Ce qui était vrai dans son cas.
LE TROISIEME SIGNE.
Avec un ami, nous sommes entrés dans une salle où l’on jouait de la musique folk. Ambiance très cool, jusqu’au moment où un des musicien rendit témoignage de sa vie transformée par Jésus. Il invita toute l’assemblée à prier pour les personnes présentes qui ne connaissaient pas Dieu. A ces mots, je sortis en me disant quelle arnaque! on entre pour la musique et on se retrouve chez les curés
CE TROISIEME SIGNE était très important car des gens avaient prié pour moi ce jour là, et en refusant de faire la paix avec Dieu, j’allais précipiter la descente
J’AI FROLÉ LA PRISON.
Peu de temps après avoir refusé de faire la paix avec Dieu – Je perdis mon travail étant incapable d’avoir une vie normale en continuant la drogue, même dite « douce ». Je rencontrai ensuite Andy… qui faisait les marchés et avait besoin de quelqu’un pour l’aider à fabriquer et vendre des ceintures de cuirs.
UN GROS JOINT POUR SCELLER NOTRE NOUVELLE AMITIÉ… Il m’apprit qu’il sortait de prison pour avoir détourné 170 000 francs, ce qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais bon, la descente devait continuer…
A Reims, j’eus des ennuis avec la police des STUPS, car chez moi c’était la fumerie presque tous les soirs et quelqu’un m’avait dénoncé; Convocation, perquisition mais le shit était bien caché sous l’étagère d’un buffet – j’ai eu peur quand même, bien que je n’étais pas un trafiquant!
LE QUATRIEME SIGNE.
Eté 75 Avec Andy, nous sommes partis vendre notre production de cuir en Charente-Maritime. Je dormais dans une pièce qui nous servait d’atelier, louée par la municipalité de Marennes-Oléron – Et voilà le quatrième signe! Derrière l’atelier se trouvait une pièce qui faisait partie d’un presbytère plus ou moins abandonnée – En fouillant pour trouver un peu de lecture, je trouvais une vieille armoire remplie de bouquins, mais ce n’était que des Bibles et des Nouveaux Testaments! encore des trucs de curés me dis-je.
Ce fut le nouveau départ de galère en galère, avec de nouveaux ennuis avec la police et Andy, pour « minimiser les risques », me « jeta » sur la route sans un sou. Je fus pris en stop par des « babas cool » qui m’emmenèrent jusqu’à Paris puis Amsterdam, acheter quelques grammes de shit – Au retour nous fûmes fouillés à la frontière par des douaniers qui voulaient tester leur nouveau chien anti-drogue. Heureusement que nous avions tout fumé en Hollande! Evidemment, quatre chevelus dépenaillés dans une 2 CV bringuebalante avaient de quoi attirer l’attention… portières démontées, sacs vidés sur le trottoir, fouille corporelle poussée en présence des chiens renifleurs, comme si nous étions de vrais taulards. Retour à Oléron pour quelques semaines avec un passage dans une communauté hippie dans les Deux-Sèvres, désaccord très violent avec le chef du groupe, puis je refis du stop pour SOISSONS où je savais qu’habitait Corinne, une de mes petites soeurs.
CINQUIEME ET DERNIER SIGNE ENFIN!
Nous étions en Septembre 1975 – Là, j’en avais vraiment plein le dos, plein le fond des godillots de cette vie déglinguée…!
Sur le marché de Soissons, un type très sympa nommé Edgar m’offrit un traité en me disant que dieu m’aimait – Tiens donc, encore Lui!
Un peu plus tard je rencontrais un autre chevelu (Patrice, ou « pas triste » pour les intimes!)à l’ANPE qui m’invita à aller voir un film super, « La croix et le Poignard » qui passait dans une église évangélique – J’ai loupé le Rendez-Vous car les églises ne m’attiraient
guère… mais plus tard je revis Patrice dans la rue où il m’invita à aller chez des gens très sympas, jeunes et tout, qui racontent des choses intéressantes.
Arrivés chez Yves H…, ça démarre sur les chapeaux de roues avec lecture de la Bible, témoignages, le tout dans une atmosphère intime et accueillante de 5 ou 6 personnes. C’était ce qu’il me fallait, sauvage comme j’était devenu.
J’ai trouvé dans cet appartement une fraternité comme jamais je n’avais connue – Les personnes présentes avaient de la lumière dans le regard et je me suis senti vraiment accueilli. Yves, le responsable du groupe, m’a demandé si je voulais faire la paix avec Dieu dès aujourd’hui.
J’AI ACCEPTE DE FAIRE LA PAIX AVEC DIEU…
Il y avait un si grand amour, une force de prière si intense et quelque chose d’indéfinissable que tout mon corps était une émotion… Je me sentais vraiment près… J’ai accepté de faire la paix avec Dieu… Alors, Yves a mis son bras autour de mes épaules et il a fait une courte prière, puis il m’a encouragé à ouvrir la bouche pour remercier le Seigneur de ce qu’il allait faire dans ma vie. Les premiers mots ont eu du mal à sortir.
Je n’ai pas dit grand chose, juste une courte phrase, MAIS DES CET INSTANT – Je sentis une présence presque physique à l’intérieur de moi-même se manifester. C’était très étrange, et en même temps, je « sus » que Dieu était vivant et qu’il voulait se manifester dans ma vie.
LA REVELATION.
J’étais très ému par cette expérience qui m’avait rempli de paix et de joie – C’était le 29 Janvier 1976 – Jour Inoubliable! J’étais véritablement bouleversé – Je me sentais tellement bien au milieu de ces nouveaux amis, ou plutôt frères, que je restais 3 mois dans cette petite communauté.
TROIS JOURS APRES MA CONVERSION.
Trois jours après cette merveilleuse rencontre, je fus baptisé dans le Saint-Esprit où je découvris le parler en langue. Je dévorais la bible, découvrant sans cesse de nouveaux trésors.
Je découvris à cette époque l’église évangélique de Soissons. J’y rencontrai de nombreux frères et soeurs. Le 9 Mai j’acceptai le baptême d’eau.
BÉNÉDICTIONS.
N’ayant ni argent ni travail ni toit, Dieu pourvu à tous mes besoins, une famille chrétienne m’accueillit chez elle, puis je trouvais du travail et je trouvais la vie belle, chose que je ne croyais plus possible.
Lors d’un voyage en Suisse, je passai quelques jours dans la communauté chrétienne de « Jean-Michel et son équipe ». Les dons spirituels étaient manifestés avec force; Jean-Michel, qui me voyait pour la première fois, me dit: « Toi, tu as souvent mal au dos. » – « C’est vrai, comment sais tu cela ? » lui dis-je – « Tu as certainement une jambe légèrement plus courte qui t’occasionne une scoliose, nous allons vérifier cela. ». Le dos bien calé contre une chaise, je m’aperçut pour la première fois de ma vie que ma jambe gauche avait environ 15 millimètres de moins que la droite. Nous avons tous une légère différence, mais 15 millimètres suffisaient à me faire mal au dos, si j’adoptais une mauvaise position pour m’asseoir, notamment dans un fauteuil ou un canapé.
« Crois-tu que Dieu peut rallonger cette jambe ? ». J’étais stupéfaits. Je savais que Dieu rendait la vue aux aveugles, guérissait un cancer ou un simple rhume, mais rallonger une jambe !!! « Oui! » répondis-je dans ma foi toute jeune. « Et bien soit! Merci Seigneur de rallonger la jambe de notre frère. Au Nom de Jésus, accorde ce signe! » Pria ainsi Jean-Michel. Je vis mon pied tendu, glisser lentement sur la chaise jusqu’à ce que les deux talons soient parfaitement alignés.
J’étais quelque peu secoué, mais j’apprit ensuite qu’il s’agissait d’une guérison courante dans beaucoup d’églises chrétiennes. Depuis cette merveilleuse guérison, je n’eus plus jamais mal au dos, bien que je me tienne parfois très mal sur ma chaise! Durant ces quelques jours, je fus témoins de plusieurs autres guérisons semblables, et à chaque
fois, nous étions transportés de joie et nous éclations en louanges pour notre Seigneur. Nous vivions véritablement les « Actes des apôtres ». Ce frère pria également spécialement pour moi en demandant à Dieu de me libérer de deux liens, celui de l’occultisme et celui de l’hindouisme.
Plus tard, en 1977, le Seigneur mit Caty sur ma route; elle donna très vite son coeur au Seigneur. Comme nous n’avions pas de logement, Le Pasteur de l’Eglise nous proposa le logement du gardien et nous étions heureux de nous occuper des locaux, d’être à deux pas des réunions qui se tenaient régulièrement et qui étaient bénies par le Seigneur. A ce moment j’appris le métier de maroquinier et travaillant souvent à domicile pour la fabrication, nous sommes restés pendant neuf années dans ce logement, tout près du Seigneur!
En 1986, un frère de l’Eglise m’offrit de travailler avec lui pour vendre des extincteurs. Je n’avais pas d’autre travail alors et j’acceptais sa proposition. Je parcourais le département de long en large pour vérifier et vendre du matériel de lutte contre l’incendie. Ce travail n’était vraiment ce que je souhaitais faire, étant passionné d’informatique sans diplôme. C’est alors que je priais fréquemment le Seigneur: « O Jésus, donnes moi un travail en rapport avec l’informatique! ». Cinq ans plus tard, Dieu agit de telle façon dans ma vie que j’obtins un poste de responsable informatique dans une grosse association qui travaille dans le social et dans un milieu chrétien, ce qui était ce que je pouvais espérer de mieux.
Dieu nous a accordé une merveilleuse bénédiction dans la personne de notre fils Sylvain né en 1989, puis Dieu nous donna un deuxième fils à aimer quand Antoine arriva en 1993.
En décembre 1992, nous savions que nous devions déménager de Dommiers au 31 décembre car le bail se terminait et nous ne savions où aller, sans travail donc sans argent. Néanmoins nous avions tout remis entre Ses mains et nous avons commencer à faire les paquets. Je pensais alors à Abraham qui partit sans savoir où il allait.! Cette pensée nous réconfortait et Sa joie nous environnait. Nos amis étaient quelque peu étonnés ne nous voir si « insouciants » (du français: sans soucis).Le 26 décembre, je partis à Pierrefonds pour préparer mon arrivée à mon nouveau travail et j’en profitais pour parler de mon problème de logement à un frère qui habitait ce village. « pas de problème mon frère, il y à côté un 3 pièces un peu étroit qui ne sert à rien! Le loyer est dérisoire et la vue donne sur le château. De plus, il y a un très grand jardin pour Sylvain et mon bureau est à cinq cent mètres!
Exaucement inattendu
Pendant la pause de midi, je devais retirer un peu d’argent à un distributeur de billet. La banque était fermée, mais le guichet de retrait d’argent liquide était disponible. J’attendis que la femme qui était devant moi ait terminé ses opérations lorsqu’elle sortit en me gratifiant d’un joyeux sourire. Tiens, quelqu’un qui à l’air heureux, ça devient rare de nos jours. Je m’approchait du guichet avec ma carte à la main, quand je vis sur l’écran le message :« Entrez le montant désiré » au lieu de l’habituel :« Insérez votre carte ». La machine est encore détraquée pensais-je. Tant pis, j’appuie sur « 500 » à tout hasard, vu que j’étais venu retirer cinq cent francs; ça ne devrait pas marcher. Mais si! la machine me donne le montant demandé et une superbe Master Card en prime! Aussitôt je compris la situation, la carte de la dame que je venais de croiser avait du rester bloquée dans l’appareil. Je me ruais à l’extérieur pour la prévenir, mais plus personne. Subitement, la pensée suivante s’insinua (le mot est juste) dans mon esprit: « J’aurais du appuyer sur la touche 2000 Frs»… La tentation fut démasquée avant d’y avoir succombé, mais je sentis le vent du boulet! De retour à mon bureau je cherchais le numéro de téléphone de la femme dont le nom était inscrit sur la carte. J’eus au bout du fil une voix ravie d’avoir des nouvelles de sa carte perdue. Elle vint aussitôt la récupérer ainsi que l’argent qui lui appartenait. Elle m’expliqua qu’elle s’était servie de sa carte juste pour vérifier que son salaire avait bien été viré sur son compte et que dans sa joie, elle avait oublié de reprendre sa carte. Une heure plus tard, une collègue de travail vint me dire qu’elle cherchait un ordinateur d’occasion. Je lui expliquait que j’essayait en vain d’en vendre un depuis quelques mois et que les annonces que j’avais passées dans les journaux et les affiches que j’avais mises dans les bureaux ne donnaient rien. Je le prend me dit-elle. J’avais grand besoin de cet argent pour acheter un nouveau disque dur et le Seigneur venait de me faire un clin d’oeil.
Aujourd’hui, lorsque je considère le chemin parcouru avec le Seigneur depuis 1976, je m’aperçois que jamais Il ne m’a abandonné, j’ai vécu des moments difficiles comme tout le monde, mais toujours je le sentais près de moi, même si parfois je lachais un peu sa main. Sa patience est sans limite. J’aborde maintenant l’automne de ma vie avec sérénité et une véritable joie intérieure malgré les évènnements mondiaux actuels qui me hurlent que je ne suis pas en accord avec le monde. Il est vrai que je me sens étranger et voyageur sur cette terre. « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; » 1 Jean 2:15
Depuis que j’ai rencontré le Seigneur, ma vie en a été profondément changée. Dieu conduit véritablement mes pas, chaque jour de ma vie. Il m’a guéri, consolé, délivré de la drogue et du tabac. La mort ne m’effraie plus, j’ai rencontré des frères et des soeurs qui partagent la même foi. Je ne dis pas que toutes les difficultés de la vie me sont épargnées, mais Dieu me donne la force de les surmonter dans la paix.
Si vous n’avez pas Dieu dans votre vie et que vous êtes parvenus à la fin de ce récit, c’est qu’il vient de vous faire un signe…
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